M. Doho Landry, directeur de la Planification et des Statistiques (DPS), du Ministère d’Etat, Ministère de l’emploi, des affaires sociales et de la formation professionnelle, lors d’un atelier de renforcement des capacités qui se déroule, depuis ce mardi, dans un hôtel de la place, à Agboville, croit en un avenir meilleur de la formation professionnelle en Côte d’Ivoire.Il est interrogé par Colins Kétiane.

CK: M. le directeur, on parle de planification, de statistique. Alors comment se fait-il que aujourd’hui, encore, on a autant de problèmes sur le terrain, et on se retrouve dans des situations où le ratio élève-formation, élève-établissement est très déséquilibré ? 

DL:Justement, c’est l’objet de cet atelier. C’est tout juste commencer à trouver ces indications au niveau local où nous sommes représentés par les structures déconcentrées que sont nos directions régionales. Pour un développement local plus rapproché des populations, nous avons besoin de collecter les données et apprendre aux directeurs régionaux et agents de la statistique affiliés à leurs directions régionales à pouvoir manipuler toutes ces bases de données de telle sorte que nous puissions, désormais, corriger ces ratios et les remonter rapidement au cabinet du ministre pour prendre les décisions utiles. Et au niveau de la conférence budgétaire, ces éléments sont très nécessaires si nous connaissons les chiffres qu’un directeur ou un chef d’établissement demande pour l’extension de son établissement. A partir de ces ratios dont vous venez de parler, le nombre moyen d’élèves par classe et par atelier, les ratios par enseignant, peuvent nous aider à agir au niveau du budget. Ceci peut mieux planifier et faire une bonne projection dans notre système. 

CK:Apparemment tous les directeurs régionaux n’ont pas d’outil informatique ? 

DL:Justement, nous sommes venus faire un recensement. Parce que l’outil informatique sera désormais leur matériel de travail. Néanmoins, je fais vous faire une petite confidence. Par le biais du Pasef et de la Banque mondiale, ils (les directeurs régionaux) étaient tous dotés d’ordinateurs et de photocopieurs mais il s’est trouvé qu’avec la crise, tout est parti. Donc, nous allons signaler cela au cabinet du ministre, notre autorité de tutelle, pour voir comment y remédier pour le développement local qu’on souhaite. 

CK:M. le directeur, peut-on espérer pour des lendemains meilleurs pour la formation professionnelle en Côte d’Ivoire ? 

DL:Oui ! Raison pour laquelle nous nous attelons à la réussite de cet atelier. Notre travail consiste à collecter les données et à agir à partir des cartes scolaires qui nous permettront de faire la planification des données et des projections. Si vous allez sur notre site, vous allez voir désormais toutes ces données qu’on va faire remonter, aussi, aux directeurs régionaux. Ceci dit, vous verrez la date de créations de nos différents établissements, le nombre d’enseignants en charge, le nombre d’élèves, les différentes filières, les diplômes préparés par établissement. aussi,faut-il le signaler, vous verrez dans quelle région se trouvent ces établissements avec les bassins d’emplois et les potentialités desdites régions. Ce sont toutes ces données qu’on veut pour une meilleure planification.